Rupture du ligament croisé antérieur
DéfinitionLa rupture du ligament croisé antérieur (LCA) est une pathologie très fréquente qui touche aussi bien les sportifs « de haut niveau » que Monsieur ou Madame Tout-le-Monde… cette rupture est responsable d’une instabilité du genou. Les ligaments croisés sont de puissants ligaments situés en profondeur de l’articulation du genou. Ils unissent fémur et tibia. Ils participent à la majeure partie de la stabilité du genou. Il existe un ligament croisé antérieur, qui est le plus important et un ligament croisé postérieur. ![]() schéma : genou droit de face en flexion. Ligament croisé antérieur en vert, postérieur en bleu
La rupture du LCA survient lors d’une torsion parfois violente du genou dans la pratique de sports à risque comme le ski (plus de 15000 entorses du genou chaque année dans les Alpes), ou les sports collectifs (foot, hand ball, rugby etc etc). A l’occasion de l’accident, le blessé ressent une perception de craquement , parfois très douloureux, et une impression immédiate que le genou « ne tient plus ». Dans les heures qui suivent va survenir une augmentation de volume importante du genou. Le diagnostic est généralement fait rapidement , soit sur les lieux mêmes de l’accident (terrain de foot), soit à la station de ski. Le traitement immédiat n’est qu’exceptionnellement chirurgical Une immobilisation de quelques jours est conseillée, suivie de quelques séances de rééducation. La chirurgie peut devenir nécessaireChez les patients jeunes (moins de 30 ans), pour éviter le risque ultérieur d’une arthrose précoce. Chez tous les patients qui ressentent une instabilité de leur articulation, dans la pratique du sport, ou même dans la vie quotidienne. Il faudra alors s’orienter vers une ligamentoplastie, qui consiste à remplacer le ligament rompu par une greffe de tendon. On n’utilise plus aujourd’hui de ligaments synthétiques, qui ont tous conduit à un échec secondaire plus ou moins rapide. Les techniques utiliséesQuelle que soit la greffe tendineuse utilisée, certains principes techniques sont constants : ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Deux types de greffe sont utilisés : ![]() ![]() La greffe au tendon rotulien : le Kenneth-Jones (KJ) Pour remplacer le ligament croisé rompu, on utilise une partie du tendon situé devant le genou qui unit la rotule au tibia, le tendon rotulien. ![]() le prélèvement de la bandelette
![]() Pour mettre à la place du ligament croisé ce « greffon ligamentaire », on réalise de petits tunnels dans le fémur et le tibia à l’aide d’un matériel spécifique de « visée » qui limite au strict minimum les incisions.
![]() La bandelette, qui comprend à ses extrémités deux baguettes osseuses, pourra être très solidement fixée dans le genou à l’aide de matériel résorbable.
![]() Cette technique, utilisée depuis plus de 25 ans, donne des résultats excellents de manière quasi constante. Elle constitue aujourd’hui le « Gold Standard » de la chirurgie ligamentaire du genou. La greffe des tendons ischio-jambiersTechnique plus récente, elle utilise deux tendons de la cuisse que l’on prélève par une courte incision (2 à 3 cm) à la face antérieure du tibia. ![]() Ces tendons seront ensuite tressés en un transplant d’une dizaine de centimètres, à la manière d’un cordage.
![]() Ils sont ensuite implantés dans le genou de la même façon que le tendon rotulien.
Les suites opératoires sont identiques.
Conclusion En 2006 entre 600 et 700 ligamentoplasties du genou sont réalisées à la Clinique du Parc. Le succès de l’intervention se mesure par le retour au sport pratiqué avant l’accident, qui est obtenu dans plus de 95% des cas. L’arthroscopie et les techniques médicales de lutte contre la douleur ont rendu cette intervention simple et routinière, même si elle demande une technicité particulièrement élevée. |
contenu modifié le 31/03/2017